La fréquentation de la Lauzière ne décolle pas, même en pleine saison. Pourtant, les sentiers s’étirent à perte de vue, avec une diversité qui ferait pâlir bien des massifs voisins. Depuis La Plagne, difficile parfois de s’y retrouver : certains itinéraires, réputés corsés, s’avèrent accessibles à tous, tandis que des parcours annoncés faciles peuvent demander bien plus qu’une simple balade dominicale.Les balises suivent rarement le rythme du terrain. Des points d’intérêt majeurs échappent encore aux cartes officielles. Ajoutez à cela des écarts brutaux de météo et d’altitude, et la préparation devient un art à part entière. Dans la Lauzière, chaque sortie mérite d’être pensée à neuf, loin des automatismes des stations ultra-balisées.
Pourquoi la Lauzière séduit les randonneurs en Tarentaise
Ici, la Lauzière incarne une Savoie brute, silencieuse, sans fracas ni files de vacanciers. Certaines journées, le calme règne entre les arêtes découpées et les éboulis qui filent vers le Beaufortain. Le promeneur sent d’emblée que l’expérience n’a rien d’artificiel. Enchaîner les pentes soutenues et les replats, c’est retrouver ce mélange franc entre regard porté au loin et envie de se dépasser.Ce massif a pour atout sa pluralité : on peut assouvir sa soif de dénivelé, dénicher des traversées secrètes ou se lancer à la découverte depuis la Plagne tarentaise ou les hameaux perchés. Certains itinéraires s’étirent sur plusieurs jours, d’autres restent accessibles aux enfants ou aux moins aguerris. Les départs sont multiples, bien repérés sur le terrain, avec la possibilité de télécharger des traces GPX ou PDF pour soigner la préparation.Rapidement, l’ambiance change : forêt dense, clairières oubliées ou amas rocheux donnent envie de bousculer ses habitudes. Quand les saisons tournent, le passage furtif d’une marmotte, le vol d’un aigle royal ou la fugacité d’un chamois rythment le trajet. Pour qui aime la Savoie randonnée, difficile de tomber sur mieux. À la croisée du Beaufortain et de la Tarentaise, la Lauzière cultive un terrain d’aventure grandeur nature, irrésistible si l’on est curieux de montagne.
Quels sont les plus beaux itinéraires à explorer autour de La Plagne
La Plagne, c’est aussi une succession d’itinéraires qui donnent du relief à la randonnée. Depuis Belle Plagne ou le village de Macot Plagne, il y a de quoi fatiguer les jambes… et ravir les yeux.
Trois circuits incontournables
Pour affiner votre choix dans l’offre pléthorique, voici trois circuits qui concentrent l’esprit du massif :
- Roche Mio : Le départ s’effectue à Belle Plagne avec une montée progressive vers le col de la Laupé, puis un accès vers le sommet. De là-haut, le Mont Blanc s’impose, et le Glacier de Bellecôte complète le panorama si la météo s’en mêle. Cet itinéraire, physique, réclame une certaine habitude de la marche en montagne.
- Mont Saint-Jacques : Moins engagé, ce circuit alterne alpages dégagés et champs de pierres. On profite de larges perspectives sur la vallée, et une halte à la chapelle ajoute une dimension patrimoniale à l’étape. Idéal pour des randonneurs en famille, ou pour qui préfère avancer sans se presser.
- Col du Palet et refuge : Depuis Champagny Vanoise, on traverse les pâturages en direction du col. La halte au refuge du Palet s’impose, face au bouquet de sommets. Balisage sans ambiguïté, traces GPX ou PDF à récupérer : tout est fait pour simplifier la planification.
Les envies varient selon la journée, mais la diversité des départs (Montalbert, Belle Plagne, Macot) facilite les combinaisons, à ajuster selon la météo ou la saison. Quelques itinéraires restent impraticables tant que la neige persiste sur les hauteurs, mais l’automne offre parfois de vraies surprises quand la montagne se pare de mille couleurs.
Panoramas, lacs d’altitude et faune sauvage : les trésors naturels à ne pas manquer
Suivre les crêtes de la Lauzière, c’est dominer les vallées avec des points de vue sur le Mont Blanc et les hauteurs de la Vanoise. Dès le lever du jour, la lumière cisèle les reliefs, blanchit le Glacier de Bellecôte et révèle la massive Grande Casse. Les détours sont autant d’occasions de s’ouvrir des fenêtres uniques sur le massif de la Vanoise et l’épaisseur des forêts qui enveloppent la station.
Certains arrêts s’imposent. Le Lac des Blanchets fascine par son eau cristalline, lovée dans une cuvette minérale. Plus loin, le Lac de la Plagne apaise, tendu comme un miroir sous la surveillance des sommets. Les gorges de la Reculaz transportent dans un décor plus farouche, idéal si la rencontre animale vous tente : on croise ici chamois, marmottes ou, plus rarement, l’aigle royal.
Arpenter ce secteur, c’est aussi parcourir des forêts de mélèzes, des alpages tapissés d’arnica ou d’orchidées sauvages. Souvent, le sentier flirte avec le Parc national de la Vanoise, véritable sanctuaire, foisonnant de vie sous une discrétion exemplaire. Les curieux noteront une grande variété de plantes ; côté géologie, les veines de schistes ou de quartzites surprennent par leur complexité. À La Plagne, pas d’artifices : la montagne s’affirme comme elle est, entière.
Conseils pratiques pour une randonnée réussie dans la Lauzière
Avant de s’élancer dans la Lauzière, un vrai temps de préparation vaut mieux qu’un départ à la va-vite. Les gradients peuvent surprendre : examinez bien le circuit, surveillez ce que dit la météo et privilégiez un horaire matinal. Le Refuge du Logis des Fées constitue une pause appréciée pour fractionner un long trajet, la journée ou à la nuit tombée, en Tarentaise.
Équipement et sécurité
Pour limiter les déconvenues, il vaut mieux s’assurer d’avoir l’essentiel :
- Des chaussures de montagne adaptées : la roche peut tromper après la pluie ou à proximité des cols.
- Une carte IGN, une trace GPX ou un PDF enregistré sur son téléphone ou son GPS. S’orienter reste un vrai sujet à certains croisements.
- Le matériel spécifique selon la saison : pensez bâtons et crème solaire en été, raquettes ou équipement neige quand le printemps tarde à s’installer.
Pour compléter, plusieurs loueurs spécialisés à La Plagne ou dans la vallée de Bozel-Brides-les-Bains fournissent sacs, GPS et matériel pointu en location. Les groupes guidés, notamment ceux menés par le club Chilowé, permettent à tous de s’initier ou d’évoluer en sécurité. En altitude, l’effort déshydrate vite, alors gardez une gourde à portée de main, le vent et le soleil ne laissent aucun répit.
Parcourir les sentiers de Savoie ici, c’est refuser la facilité au profit d’une récompense méritée. Chaque trajet apporte sa part de découverte : quelque part, entre Tarentaise et pentes farouches, la montagne se livre à qui ose s’y frotter.
